Derrière la toile vierge, rideau d’un théâtre magique, des voix cristallines l’appellent : « Viens jouer avec nous dans la neige en folie! Viens glisser! Ou bien, si ça te dit, on va rejoindre les autres qui jouent au hockey, là-bas, sur le ruban glacé, au clair de lune. »
Avec talent et amour, usant de ses fins et lumineux pinceaux, elle ouvre le rideau, puis nous guide dans l’étincellement des premières années, là où les couleurs se montrent toujours nouvelles, et où la naïveté étale ses plus précieux trésors.
L’enfance que nous avons perdue, Louise Lacourse la retrouve pour nous.
Louise Lacourse est née à Sherbrooke en 1964. C’est en autodidacte qu’elle est parvenue à la maîtrise de son art. Au fil des années, sa renommée s’est accrue grâce à des réalisations dont nous ne pourrions dresser ici une liste exhaustive. Mentionnons toutefois les nombreux symposiums auxquels elle a participé partout au Québec; sa présence dans les galeries d’art et les musées réputés, comme le Musée des beaux-arts de Sherbrooke et le Musée de la civilisation de Québec. Notons aussi ses expositions à New York et à Genève, et ses tableaux enrichissant de brillantes collections, comme celle du Palais des Naïfs, à Bages, en France. Citons enfin le Portrait d’artiste que lui a consacré le canal ARTV en 1999.
Non seulement ses huiles dépeignent-elles l’univers de l’enfance, mais elles servent également la cause de l’enfance. Des organismes comme l’UNICEF et l’Association québécoise de la fibrose kystique ont sélectionné des toiles de Louise Lacourse pour illustrer leurs cartes de Noël. C’est que cette artiste, de toute évidence, s’est faite le chantre de la nature et de la paix. Ses tableaux capturent et perpétuent les instants de bonheur. Ses œuvres, profondément québécoises par leur arrière-fond rimant avec lumière et hiver, demeurent universelles par la tendresse qu’elles prodiguent à l’humanité.
Des œuvres qui nous rappellent qu’avant tout, vivre devrait être une joie.